jeudi 28 février 2013

Des photos, pour le plaisir des yeux


Le voyage fait de chacun un écrivain: au revoir, je vous écrirai, je vous décrirai ce qui nous sépare - Chantal Thomas

On est à près de 10 jours de notre fin de gardiennage à la finca. Je vous montre encore quelques photos prises sur ce site enchanteur.

La dama de noche, du moins je crois que c'est elle. Ce petit arbre d'environ 10-12 pieds (3-4 mètres) de haut, possède des fleurs qui sentent bon en titi. Je crois que c'est celui-ci qui embaume nos nuits.

 

Production de caramboles. Malheureusement, comme il y en a tellement et que je ne peux pas toutes les cuisiner, elles sont vouées à pourrir ou mieux, à finir dans le ventre des chevaux.
 

Moment de grâce, une grosse ondée. En septembre, on en avait à tous les jours pour 3-4 heures. En ce temps de l'été (décembre-janvier-février, au Costa Rica), on est quitte pour une petite pluie par semaine. Mais comme on est près de la chaine de montagne du Chirripo, souvent les après-midi sont ennuagés. Fait chaud quand même ;-)
 

Plante que j'ai récupéré du boisé d'à coté. Elle ressemble à une passiflore, sauf qu'elle n'a pas de coeur noir... alors, je ne sais pas ce qu'elle est, mais elle est splendide. Je l'ai bouturé pour la proprio. Si elle le désire, elle pourra la faire courir sur son terrain car c'est une volubile (ou une grimpante si vous préférez)... J'y pense, je dois aller l'arroser !
 
Petite sortie à la rivière. L'eau est fraîche à l'entrée, mais tellement bonne. Voyez qui est brave et qui ne l'est pas ;-)
 
Parlant de bravoure, on a du en faire preuve pour sortir cette 'charmante' bestiole de notre évier... un porte-ordures pour la prendre, et un balai pour qu'elle y reste...
et allez ouste, dewors le scorpion !
 
Gros minous à la sieste. Remarquez que, l'air de rien, Fraidy (avec ses griffes) monte bien la garde !
 

Magnifique 'Ginger torch', une fleur d'environ 4 pieds de haut. Le feuillage me dépasse largement. Ce que c'est beau en haie à l'entrée d'une maison (comme chez une voisine).
 
Des fleurs de brugmensia. Sur la ferme, je ne les ai pas dénombré, mais je crois qu'il y en a près d'une dizaine de ces petits arbres (une dizaine de pieds - 3 mètres - de haut). Des roses et des blancs. La fleur est éphémère (pas plus que 2-3 jours) mais l'arbre nous fait un spectacle à tous les mois. Des dizaines de grosses cloches comme ça dans chaque arbre. Magnifique.

Je vous embrasse
MF :-)

lundi 25 février 2013

Spécial Simple repas... hors de l'ordinaire

Légumineuses aux tomates et pain banique
Je vous fais une petite fleur ce matin. Suite à la demande d'une amie sur Facebook, je partage ma recette de Légumineuses à la tomate et au fromage, et de mon pain amérindien.


D'abord, la recette au pain. Pendant qu'il  est en train de cuire, vous aurez le temps de faire le plat (si les légumineuses sont cuites, ou en boite).

Pain banique (d’origine amérindienne)
Portions : 4 à 6 grosses portions
Ingrédients
500 ml (2 tasses) de farine de blé entier
60 ml (¼ tasse) de lait en poudre

60 ml (1/8 à ¼ tasse) de sucre
30 ml (2 c. à soupe) de poudre à pâte
2 ml (½ c. à thé) de sel

    * au goût : Le faire nature ou le parfumer en ajoutant ½ tasse de raisins secs ou de canneberges séchées + ¼ c. à thé de cannelle 
* Ou amandes effilées, abricot ou noix de coco...
* Ou chocolat noir et bleuets séchés, figues et anis...
* Ou foccacia à l'huile d'olive et aux herbes, ou encore cheddar et oignons caramélisés...
 
Préparation
À l’aide d’une fourchette, mélangez les ingrédients secs.
Faites un puits au centre du mélange sec.
D’un seul trait ajoutez 180 ml (¾ tasse) d’eau froide (ou suffisamment pour obtenir une pâte malléable) en remuant juste assez pour humecter les ingrédients secs. Limitez les manipulations.

Pain banique, d'origine amérindienne
Saupoudrez la farine blanche (environ 2 c. à soupe) sur la pâte pour qu’elle ne soit plus collante.

À la poêle: chauffez 2 c. à soupe d’huile ou du beurre dans une poêle antiadhésive à feu moyen-doux. Façonnez la pâte en 1 grosse galette. Couvrez et cuire lentement environ 15 minutes de chaque côté.

Tiré du blogue de Julie Aubé, publié le http://www.julieaube.com/blogue/pain-banique/
Référence: Odile Dumais. La gastronomie en plein air, Les Éditions Québec Amérique, 1999
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Pendant la cuisson du pain, faites le plat principal (végétarien, facile à faire et se fait en quelques minutes si vos légumineuses sont prêtes - tout au plus ½ heure en tout !)
 
Légumineuses aux tomates et fromage
Ingrédients pour 2 personnes :
- environ 1 tasse de légumineuses (*voir un peu plus bas)
- environ 1 tasse de tomates coupées en dés
- 1 à 2 gousses d'ail
- 1 pincée de sel et poivre
- 1/2 cuillère à thé de poudre curry (attention, ce sera piquant ‘spicy’ si vous en mettez trop) ou de paprika
- environ ½ tasse de fromage râpé (gruyère, cheddar… à votre choix)

- 1 cu à thé de beurre
Mes haricots rouges,
tout droit sortis du jardin
Préparation :
Les lentilles :  Mettez les lentilles dans un grand volume d'eau froide. Amenez à ébullition. Cuire environ 25 minutes. Salez à mi-cuisson.  Les lentilles doivent être tendres.
*  Notez que j’utilise toutes sortes de légumineuses. Haricots noirs, rouges, pois chiches, lentilles... Toutes font très bien l’affaire.
*  On peut tout aussi bien utiliser une boite de légumineuses déjà cuites et prêtes. Passez alors à l’autre étape
Émincez l'ail finement.
Coupez les tomates en dés.
Faites fondre le beurre dans une casserole, ajoutez les tomates, l'ail, l’épice et salez-poivrez.
Laissez cuire 5 minutes puis ajoutez les légumineuses égouttées.
Mélangez l'ensemble sur le feu puis ajoutez le fromage.
C'est prêt à manger quand le fromage est fondu. 
Savourez avec du bon pain maison.

J'espère que vous aimerez autant que nous !

Buen provecho !
MF xx

 

mercredi 20 février 2013

Virée à Sierpe

Yes'm, old friends is always best, 'less you can catch a new one that's fit to make an old one out of. ~Sarah Orne Jewett
 
Des photos de notre petite virée à la mer pour y voir des dauphins. N'espérez pas voir de photo de dauphins, je n'en ai pas pris. Mon appareil n'est pas assez bon... je vous en mettrai si des membres du groupe veulent bien m'en envoyer un m'ment d'né ;-)

Our trip at Osa was great. After about 2 hours in the boat (with a little nausea) we finally saw some dolphins. Was great. I was like a kid and wanted to swim with them :-) But we didn't. With that mood, I choose enjoying the moment and not trying to take pictures of dolphins. But here are some pictures of the group.
 

Accueil formidable
dans le rancho de Lydia et Emilio.
Lydia et Natasha sont à la bouffe





Émilio et Lydia, nos 'entertainers'


Une partie du groupe d'amis



Natasha (ma prof) et Alban son amoureux
(notre Gino Vanelli à moi et Luc)

Émilio chante pour le groupe
après souper



Petit déjeuner.
On est le lendemain matin,
c'est déjà fini.



Sheila et la rivière.
On s'en va vers la mer


La sirenita, la petite sirène,
notre embarcation








Chez Sofia, à Sierpe.
Petite collation et on part !





À gauche, des canadiens en séjour ici.
La dame en noir
(me rappelle plus son nom :-(
vient de se faire opérer à la hanche.
Pas d'attente au Costa Rica,
de bons services pour pas cher,
et une belle qualité de vie !
Alban et son papa Émilio


Vue sur la plage.
Après avoir vu sauter les dauphins,
c'est nous qui le faisions


Brian m'offre un bout de mangue.
Délicieuse collation sur le bateau !
Et nous.
On a passé une superbe journée.
Merci Natasha et Alban de nous avoir invité,
ainsi qu'à Lydia et Émilio nos hôtes du vendredi soir.
Ce fut un super week-end !
Merci pour tout !

MF et Luc xx

La dama de noche

L'âme de la femme est une chose si mystérieuse si complexe que l'on va d'émerveillement en émerveillement à mesure qu'elle nous est révélée. Jean-Chauveau Hurtubise

Elle est là, diffusant son parfum dans nos lieux, tapageuse dans son genre, à prendre toute la place, à s'imposer comme une personne qu'on n'a pas invité et qui pourtant s'ingère partout et dans toutes les discussions même si on ne lui a rien demandé...

Ne sachant pas parler, elle ne dit rien, ne bouge pas, ne nous regarde même pas. En fait elle est à l'extérieur de la maison, mais sa présence nous enveloppe. Certains diraient même qu'elle peut être envahissante. Elle est là depuis un certain temps déjà. 

Vue sur la vallée
depuis la (superbe) maison de Cindy
... maison qui est à vendre en passant
Avec la noirceur, elle nous est invisible et pourtant, on le sait. Pas de doute, ça se sent, la dame de la nuit est  encore ici, comme toutes les nuits. Elle s'immisce dans notre intimité dès la fin de la journée, et demeure dans notre entourage jusqu'au retour du soleil. Peut-être est-elle là pour veiller sur nous. Pour s'assurer que nos rêves soient beaux et fleuris. 
Sans la connaître, et même si elle s'impose ou est-ce justement parce qu'elle s'impose, on l'aime. Sans savoir qui elle est, ce qu'elle ressemble, on tombe en amour, on désire s'en approcher, l'admirer, la posséder, la garder juste pour nous. Mais la posséder est impossible. Car elle vit ici et y restera.

Autre vue de chez Cindy la voisine
La dama de noche.  Au Costa Rica, quelqu'un nous a dit qu'on l’appelle la dame de la nuit. Cet arbre au nom évocateur,  possède des fleurs qui diffusent un délicieux parfum entêtant, depuis la tombée du jour et ce pour toute la nuit. Depuis environ 2 semaines, elle sévit dans la vallée pour y faire naître et mourir ses fleurs. E
lle vit dans la vallée, veille sur nous en embaume la nuit pour nous la faire aimer. Pas de doute, ça marche.

MF xx

lundi 18 février 2013

Comme des enfants

Le bonheur ne se définit pas par un grand calme, mais plutôt par la sensation d'être terriblement vivant. - Tara Depre
 
On les cherchait, on les traquait, on essayait de les débusquer, de les faire sortir de leur retraite, tentant de les attirer par notre seule pensée et notre immense volonté de les admirer.
Ils étaient rares à se faire voir, peureux sans doute, demeurant très loin de nous, préférant leurs jeux à notre désir de les voir s'ébrouer. Non, nous vertébrés marchant et parlant, on ne les intéressait pas. C'est connu, les seuls vertébrés qu'ils connaissent vraiment n'ont pas de jambes et ne font que chanter et séduire les marins (*).
On était sur le point d'abandonner, de laisser là nos attentes et respecter leur timidité quand ils ont cédé à nos avances, à nos prières. En fait, ils ont plié devant les manifestations bien involontaires de notre embarcation sur le point de changer de direction... on faisait des vagues. Et ils adorent ça. Alors comme des enfants qui sautent sur leur trempoline, ils se sont mis à jouer à saute-mouton. C'est à qui sauterait le plus haut, à nager plus vite que les autres, à suivre et tenir le plus longtemps ce rythme endiablé. Fous comme de jeunes chiens. On les voyait presque rire de ce plaisir enfantin de jouer dans l'eau avec les copains. Ils étaient peut-être une vingtaine... ou plus?
Décidément, même quelques minutes à admirer ces animaux marins, cela valait les 2 heures de bateau pour les rejoindre. Magnifiques dauphins.

MF xx
 
(*) Vous aurez saisi l'allusion aux sirènes, ces êtres qui ne peuvent marcher mais chantent pour attirer les marins

vendredi 15 février 2013

¿ Donde - Où c'que cé ?

Savoir écouter c'est savoir se taire. - Marie France Turmel


Sur le sac d'une boulangerie:
Frente al costado sur
del parque P.Z.
... en face du coté sud du parc P.Z.,
contigu à Delicias Kuki (un petit resto)

¿ Donde ? (numéro 1)

Pas d'adresse, pas de nom de rue, sauf les artères les plus grosses et encore...
Non les coordonnées exactes n’existent pas au Costa Rica.   Les commerces font connaître leur emplacement en fonction de d’autres…  


Un de mes cafés préférés:
50mts noreste de
la puerta trasera de Musoc...
50 mètres au nord-est
de la porte arrière de Musoc,
San Isidro

Peu d'indications …  juste assez pour ne pas être incognito.


Pas toujours facile de se retrouver ainsi dans une nouvelle ville, dans un nouveau pays quand "on" n'est même pas foutu de mettre des noms de rue, ni des numéros de porte.


sac de farine (me semble)
1 km à l'Est de l'école
San José Sud Atones, à Alejuela

Mais vous trouverez un m'ment d'né en demandant, parce que c'est connu, tout le monde le sait... à peu près. Et puis, à Rome, on fait comme les romains.


Heureusement je suis entêtée, j'ai une grande langue, et un bon système D, à défaut de bien parler espagnol !


¿ A donde ? (numéro 2)
et pis ici
une page de l'annuaire...
fouille-moi où j'appelle !

Le bottin téléphonique de la ‘finca’ couvre le sud-ouest du Grand San Isidro, incluant la ville et ses villages environnants, et la côte pacifique jusqu'à Palmar je crois... bref, c'est un super grand territoire de quelques centaines de km carré.

Il y a tous les commerces et personnes inscrit(e)s aux pages jaunes et blanches de ce dit annuaire... Il y a des infos sur les services disponibles, du centre de plongée aux vendeurs d’expéditions en montagne, de l'atelier mécanique au nouveau dentiste.

Y a juste un bog. Ils n'écrivent pas dans quelle ville c'est !  Et comment je fais pour me retrouver moi ??  J’appelle à l’autre bout du pays ou à 5 km de chez moi ? Aucun moyen de savoir outre appeler… ça peut être long !

Bon finalement, plutôt que de fouiller dans ces pages, c'est plus facile de me limiter à ma ville (San Isidro), me rendre sur place et chercher ce que je désire. Mais souvenez-vous du "¿ A donde ? (numero 1)" !

J'suis pas sortie de l'auberge... espagnole ! 


MF :-V


Je rigole, mais tout ça, c'est vrai !  Même en arrivant à San José la capitale, on a dit à notre chauffeur de taxi que l’hôtel où on avait réservé était selon les indications suivantes (vous le verriez sur leur site internet)… Sabana Norte, 150 mts north from the west corner of I.C.E. Building (Sabana Nord, à 150 mètres au nord du coin ouest de l’édifice ICE (leur Hydro-Québec)… le chauffeur a dû faire quelques rues avant de trouver LA rue de notre minuscule hôtel à peine annoncé sur la rue.

Notez que je ne critique pas, je ne fais qu'observer, et j'y reste de très bon cœur. Je m'amuse ici, dans ce nouveau pays où on trouve de tout… finalement ! 
 
MF :-*

jeudi 14 février 2013

Joyeuse st-Valentin

 
Joyeuse st-valentin, fête de l'amour.
Fête récupérée pour l'amitié et ceux qui n'ont pas d'amoureux, afin d'avoir eux aussi une raison de célébrer.
 
Aujourd'hui la société ne sait plus à quel saint se vouer, pour nous imposer à trouver un temps pour souligner à ceux qu'on aime... qu'on les aime. Comme si on avait besoin de ça... On n'a qu'à piger dans le tas pour voir... Journée des mamans, des papas, des grands-parents, des infirmières, mois des noirs, des autochtones, année des "mettez la cause que vous voulez" ou presque !
Pourquoi cette insistance à vouloir associer une date, une semaine, un mois, une année... locale, nationale, internationale... Ça n'en finit pus!
Pourquoi? Parce que personne n'est plus capable de reconnaissance. Elle doit être commandée. La reconnaissance est une valeur presque disparue dans les cotes de la bourse du monde émotif et des sentiments. Elle devrait pourtant y être super cotée, vu sa rareté. Normalement plus une chose est rare, plus elle vaut.
 
En tous les cas, c'est mon opinion, et c'est pour ça que je me proclame riche! J'ai plein de reconnaissance envers vous: pour mon amoureux; pour ma famille; pour mes amis; pour tous les gens de valeur qui font partie de ma vie, de près ou de loin; pour ceux qui m'aiment comme je suis, avec mes folies et mes étourderies; pour ceux qui m'appuient dans mes gestes et décisions hors de l'ordinaire; pour ceux qui me font rire et/ou pleurer; ceux qui me prouvent que la vie est belle, tellement que j'en bouffe comme une affamée; ceux qui croient en moi et qui me font aussi confiance; ceux qui valent à mes yeux et à qui je vaux également.

un bizou de ma célèbre
 'fleur bizou'
Même riche de vous, moi non plus je ne le dis pas assez souvent. Je suis riche de vous avoir, et je choisis... la st-valentin pour vous le redire.
 
Je vous aime
 
Joyeuse st-valentin!
MF xx

mercredi 13 février 2013

La luxure

Gourmandise, paresse, luxure : ce sont les trois vertus cardinales, les vertus de la Fête. Le Paradis sur terre. - Jean-Louis Bory 
 
Baignade dans l'eau fraîche de la rivière
Ça y est, ça me reprend, la salive à la bouche, la lèvre frémissante, le naseau à l'affût, les spasmes dans le cou et les mains... comme certains désirent du "spicy" ou du "crunchy" dans leur vie, moi je désire du "dulce" dans la mienne.
J'ignore si ce sera bon mais mon corps le désire, transi par l'envie de me travestir, de m'avilir pour juste un peu... que dis-je pour me vautrer dans ce qui m'est présenté, et même dans le reste.
 
Mon appétit dans la vie, de croquer le fruit défendu, ma gourmandise pour ce genre de chose, mon envie de sucré veut m'amener dans les bas-fonds de cette luxure.
 
C'est décidé, cette fois-ci je me cuisine des biscuits aux pommes et caramboles.

MF ;-)

mardi 12 février 2013

Ma patience a... Tulmel

Ma patience a presqu'atteint sa limite à matin! - Malie Flance Tulmel Ce matin, je me sens comme une vietnamienne. J'ai envie de manger du chien! (la petite chienne de la voisine a jappé toute la nuit, entraînant par le fait ses 2 compagnons, nos 3 chiens, et les 3 chiens de la visite qu'on a à la ferme...) P. S. C'est pas une blague, certains Viêts mangent bien du chien, comme d'autres mangent des grillons ou des asticots, comme nous on mange du porc ou des crevettes. Perso, je préfère la viande rose ;-) si vous vous souvenez, j'avais mis une photo de carcasse de chien dans une espèce de boucherie. Ah, le Vietnam! Magnifique pays. Pour revoir notre blogue et les photos de la-bas: http://marie-luc-au-vietnam.blogspot.com

dimanche 10 février 2013

Me tierra no... - Calle 13

MI TIERRA NO SE VENDE. Ma terre n'est pas à vendre - Calle 13
Aujourd’hui, je veux vous présenter l’Amérique latine comme vous ne l’avez sans doute jamais vu. (Amérique Latine, c’est-à-dire partant du Mexique pour finir tout au Sud, à la terre de feu).
Écoutez ce clip de ‘’Calle 13’’ (littéralement 13e rue), dont le titre est 'Latinoamérica'.
La chanson présente le peuple latino-américain et condamne les USA de s’ingérer dans leurs affaires, et de vouloir acheter leur culture et leurs richesses.
Le texte est engagé, et le clip vaut à lui seul le fait d'être vu pour sa photographie magnifique.
Voici les paroles en noir, la traduction française en bleu, et des explications sommaires que j’ai apporté en vert:
Soy,    Je suis
Soy lo que dejaron,                     
Je suis ce qu'ils ont laissé,
soy toda la sobra de lo que se robaron.        
Je suis ’tous les restants’ de ce qu'ils ont volé.
Un pueblo escondido en la cima,
Un peuple caché en haut,
mi piel es de cuero por eso aguanta cualquier clima.
ma peau est de cuir afin d’endurer tous les climats.
(N.B. on trouve en Amérique latine, tous les extrêmes en froid et en chaud)
Soy una fábrica de humo,
Je suis une usine de fumée,
(N.B. les fabriques de cigare au Cuba, Nicaragua et Honduras, République dominicaine, Jamaïque, l’Équateur et Mexique)
mano de obra campesina para tu consumo
main d’œuvre ouvrière pour votre consommation
(les mines au Pérou, les travailleurs saisonniers mexicains, guatémaltèques, nicaraguayens… dans les champs aux USA (et Canada), etc)
Frente de frio en el medio del verano,
Front froid dans le milieu de l'été,
(les moussons et peut-être aussi les perturbations climatiques causant les tornades, cyclones, etc)
el amor en los tiempos del cólera, mi hermano.
L'amour au temps du choléra, mon frère
(clin d’œil à l’écrivain Gabriel Garcia Marquez, natif de Colombie)
El sol que nace y el día que muere,
Le soleil qui naît et le jour qui meurt,
(Mexique, Costa Rica, Nicaragua, les îles (Cuba, République, etc) ont des côtes sur le pacifique ET les Caraïbes, donc levers et couchers de soleil)
con los mejores atardeceres.
avec les plus beaux couchers de soleil.
(peut-être Hawaii ?)
Soy el desarrollo en carne viva,
Je suis le développement en chair vivante,
un discurso político sin saliva.
un discours politique sans salive.
Las caras más bonitas que he conocido,
Les plus beaux visages que j'ai connus,
(au Vénézuéla)
soy la fotografía de un desaparecido.
Je suis l'image d'une personne disparue
(probablement Che Guevara)
Soy la sangre dentro de tus venas,
Je suis le sang dans vos veines,
soy un pedazo de tierra que vale la pena.
Je suis un morceau de terre qui vaut la peine.(l'agriculture est florissante due à un climat le favorisant)
soy una canasta con frijoles ,
Je suis un panier avec des haricots,
(aliment de base dans plusieurs endroits dont au Costa Rica)
soy Maradona contra Inglaterra anotándote dos goles.
je suis Maradona contre l’Angleterre comptant deux buts.
(fameux joueur de foot argentin - MF)
Soy lo que sostiene mi bandera,
Je suis ce qui soutient mon drapeau,
la espina dorsal del planeta es mi cordillera.
l'épine dorsale de la planète est ma cordillère.
(référence sans doute à la Cordillère des Andes)
Soy lo que me enseño mi padre,
Je suis ce que mon père m'a enseigné,
el que no quiere a su patria no quiere a su madre.
et qui n'aime pas son pays n’aime pas sa mère.
(Peut-être une référence à Pachamama (Terre-Mère), déesse majeure de la culture Tiwanaku en Bolivie.)
Soy América latina,
Je suis l’Amérique latine,
un pueblo sin piernas pero que camina.
un peuple sans jambes, mais qui marche.

Tú no puedes comprar al viento.
Vous ne pouvez pas acheter le vent.
Tú no puedes comprar al sol.      ...le soleil.
Tú no puedes comprar la lluvia.
… la pluie.
Tú no puedes comprar el calor.
...la chaleur
Tú no puedes comprar las nubes.            
...les nuages
Tú no puedes comprar los colores.            
...les couleurs
Tú no puedes comprar mi alegría.            
...mon bonheur
Tú no puedes comprar mis dolores.            
...ma douleur

Tengo los lagos, tengo los ríos.
J'ai des lacs, j’ai des rivières.
Tengo mis dientes pa` cuando me sonrío.
J'ai mes dents pour quand je souris.
La nieve que maquilla mis montañas.
La neige qui maquille mes montagnes.
(L’Aconcagua entre autre en Argentine)
Tengo el sol que me seca y la lluvia que me baña.
J'ai le soleil qui me sèche et la pluie qui me baigne.
(les moussons et les sécheresses)
Un desierto embriagado con bellos de un trago de pulque.
Un magnifique désert ivrogne avec un verre de pulque.
(Déserts du Pérou et du Chili,
+  Pulque : boisson alcoolisée fait d’agave du Mexique)
Para cantar con los coyotes, todo lo que necesito.
Pour chanter avec les coyotes, (j’ai) tout ce qu'il me faut.
(le mythique chupacabra, redoutable et mystérieux animal saigneur de chèvres de l’Amérique latine est un coyote)
Tengo mis pulmones respirando azul clarito.
J'ai mes poumons respirant le (ciel) bleu clair.
La altura que sofoca.
L'altitude suffocante.
(plusieurs sommets de plus de 6700 m en Chili, Argentine, Pérou)
Soy las muelas de mi boca mascando coca.
Je suis les dents de ma bouche mâchant la coca.
(La coca est mâchée surtout au Pérou, Colombie, Argentine et Bolivie)
El otoño con sus hojas desmalladas.
l’automne avec ses feuilles s’asséchant et tombant.
Los versos escritos bajo la noche estrellada.
Les versets écrits sous la nuit étoilée.
(Pablo Neruda serait le poète chilien le plus connu)
Una viña repleta de uvas.
Un vignoble plein de raisins.
(Fameux vins du Chili et de l’Argentine)
Un cañaveral bajo el sol en cuba.
Un roseau sous le soleil de Cuba.
(Les canne à sucre qu’on trouve partout dont à Cuba)
Soy el mar Caribe que vigila las casitas,
Je suis la mer des Caraïbes qui garde les chalets,
Haciendo rituales de agua bendita.
Faisant des rituels d'eau bénite.
(dans le rituel de Pachamama mais aussi, dans la religion catholique qui est très présente)

El viento que peina mi cabello.
Le vent qui peigne mes cheveux.
(les tornades et cyclones de l’Amérique centrale)
Soy todos los santos que cuelgan de mi cuello.
Je suis tous les saints suspendus à mon cou. 
(référence à la religion mais aussi aux civilisations anciennes - Incas, Mayas, Aztec… )
El jugo de mi lucha no es artificial,
Le jus de mon combat n'est pas artificiel,
(la lutte contre les narco-trafiquants ?)
Porque el abono de mi tierra es natural.
Parce que le paiement de ma terre est naturel.

Tú no puedes comprar al viento.                        Vous ne pouvez pas acheter le vent.
Tú no puedes comprar al sol.                  ...le soleil.
Tú no puedes comprar la lluvia.            
…la pluie.
Tú no puedes comprar el calor.            
...la chaleur
Tú no puedes comprar las nubes.            
...les nuages
Tú no puedes comprar los colores.            
...les couleurs
Tú no puedes comprar mi alegría.            
...mon bonheur
Tú no puedes comprar mis dolores.            
...ma douleur

Você não pode comprar o vento              
(même que ci-haut - en portugais)
Você não pode comprar o sol                        
(on le parle au Brésil)
Você não pode comprar chuva
Você não pode comprar o calor
Você não pode comprar as nuvens
Você não pode comprar as cores
Você não pode comprar minha felicidade
Você não pode comprar minha tristeza


Tú no puedes comprar al sol.
Vous ne pouvez pas acheter le soleil.
Tú no puedes comprar la lluvia.
Vous ne pouvez pas acheter la pluie.
(Vamos dibujando el camino, vamos caminando)
(Allons dessinant le chemin, allons marchant)
No puedes comprar mi vida.
Vous ne pouvez pas acheter ma vie.
MI TIERRA NO SE VENDE.
MA TERRE N'EST PAS À VENDRE.

Trabajo en bruto pero con orgullo,
Travailler rude, mais avec orgueil,
(partout, le travail se fait généralement de façon manuelle et sans grande machinerie)
Aquí se comparte, lo mío es tuyo.
Ici nous partageons; ce qui est à moi est à toi.
Este pueblo no se ahoga con marullos,
Ce peuple ne se noie pas avec les grandes vagues,
Y si se derrumba yo lo reconstruyo.
Et s’il s'effondre je le reconstruis.
Tampoco pestañeo cuando te miro,
Non plus, je ne cligne des yeux quand je vous regarde,
Para q te acuerdes de mi apellido.
Pour que vous vous souveniez de mon nom.
La operación cóndor invadiendo mi nido,
Opération Condor envahissant mon nid
(référence à l’opération du même nom vers les années 1970 - Les dictatures militaires (Chili, Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay et Uruguay, avec la complicité des USA) ont lancé une campagne d'assassinats et de lutte anti-guérilla. La terreur d'État visait explicitement les «guérilleros terroristes gauchistes», ceux qui essentiellement désirait le changement) C’est d’ailleurs à cette époque que le Ché (Ché Guevara) a été tué, si je ne m’abuse
¡Perdono pero nunca olvido!
Je pardonne mais jamais je n'oublie!

(Vamos caminando)
(Allons, marchant)
Aquí se respira lucha.
Ici, on respire difficilement.
(Vamos caminando)
(Allons, marchant)
Yo canto porque se escucha.
Je chante pour que vous écoutiez.

Aquí estamos de pie
Nous sommes debout
¡Que viva Latinoamérica!
Vive l'Amérique latine !

No puedes comprar mi vida.
Vous ne pouvez pas acheter ma vie.
Source: musica.com
J’espère vous en avoir appris un peu. Entécas moi, j’ai fait un beau voyage avec cette chanson. Merci à Natasha des ''Trincheras'' de San-Isidro, Perez Zeledon, Costa Rica.
Si vous avez d’autres liens entre les strophes et l'amérique latine,
ou si j'ai fait des erreurs de traduction, n’hésitez pas à me les partager. Ça me fera un plaisir de corriger.
Ciao amigos
MF XX