samedi 29 septembre 2012

Le récit de la fête ... – dicton


Le récit de la fête est la moitié de la fête – dicton
 
Un mot de Luc en espagnol:
 
Hola,
Estoy muy bien por que mi retiro responda completamente mis expectativas. Tengo mucho tiempo para hacer la limpieza en mi ordenador, la lectura, y dormir la siesta en cualquier momento tambien.
Maria y yo vivemos la pura vida. Estamos pasándolo en grande.
Hasta luego!
Lucas

Il est temps... - Henry James

« Il est temps de vivre la vie que tu t'es imaginée. » Henry James

 
 


 


Aujourd'hui est mon jour favori...
 
 
 
Je n'aurais pas pu mieux dire :-)
 
 
 
 
 

À Quizarra, il y a une école, 2 dépanneurs (TRÈS sommaires, dont un est sur la route entre notre ferme et le 'centre du village', le 2e se trouve au village) et un bar. Parait qu'il y a une église mais je ne l'ai pas vu. Et aussi une salle communautaire (qui sert à l'école je crois bien), et un terrain de soccer (à coté de l'école aussi). C'est minuscule comme village. 

Arrivée au village de Quizarra

Comme je disais, le village est à 2 km de la ferme. On le marche en 1/2 heure ou si on est chanceux, un véhicule nous prend sur la route (sans même faire du pouce). Le chauffeur qui nous a pris l'autre fois, a dû avoir pitié de nous avec nos sacs à dos (vides, mais ça, il ne le savait pas... nos sacs étaient pour ramener l'épicerie).

Parce que cette semaine, on s'est payé une petite virée en ville (à San Isidro del General).  Des courses à faire.  Peut-être 20km de route, 20 minutes en auto. Mais pour nous, c'est 1h en bus.
 

6h du matin, on attend l'autobus
On a le choix entre
  • 6h du matin... et on arrive en ville à 7h. Le McDo de la place n'est pas encore ouvert, mais le Subway (clin d'oeil à Anthony) et l'épicerie le sont... c'est cependant tôt pour trimballer l'épicerie tout le reste de la journée sur son dos, sans compter que des aliments devraient rester au frais... hummm... allons donc pour un café !
  • midi et demi... il y a cependant de bonnes chances pour qu'on se fasse avoir par la pluie en pm, ce qui réduit l'agrément à visiter la ville à pied... en passant, ne JAMAIS oublier un parapluie ou un manteau de pluie (vive les ponchos du Dollorama) sinon c'est la douche !
  • ou 5h du soir - mais on devrait alors coucher là-bas parce qu'il n'y a plus de bus qui revient en soirée... fa que...
 
Fa qu'on prend le bus du matin bref. Ça prend 1h parce que évidemment, le bus fait sa 'run de lait' et prend des détours pour cueillir les passagers de la vallée. La route est cahoteuse et sinueuse mais n'est pas dangereuse. Et la vue sur la vallée est splendide.
 
 Luc attend le bus devant ce qui tient de
dépanneur et de bar La Carambola,
nommé ainsi... en l'honneur du magnifique arbre
(carambolier ?) qu'on voit.
Pour le retour, on a le choix de revenir à 11, 16 ou 18h. Mais à 18h, la marche d'une 1/2h jusqu'à la ferme se ferait à la tombée de la nuit et parait que les serpents et scorpions choisissent ce moment pour faire leur virée... alors on leur laisse l'option et on revient plus tôt !
 
 
Comme vous voyez, aller faire l'épicerie peut se transformer en une expédition d'un jour !


J'vous l'avais-tu dit, on aime beaucoup notre petite vie de campagnards, pauvres et sans autre moyen que leurs pieds et leurs bras... En fait, on adore !

 (C'est ainsi que je me fais appeler ici,
ne connaissent pas Marie... j'aime  :-)
MF :-)
 

lundi 24 septembre 2012

La pause... – Zweig


La pause, elle aussi, fait partie de la musiqueStefan Zweig

 
Ce matin, on est allés marcher sur la terre avec Rocio (la voisine), et avons aussi découvert des sentiers et petites routes dans les environs. La vallée se montrait splendide et le soleil était bon. On en profitait, Luc en courant, moi en flânant. On est encore loin d'avoir tout vu.

Longue marche aussi au rythme des pas de Rocio qui en arrachait un peu avec ses genoux et son souffle. Quand même pas de 'rush', rien ne nous bousculait. 
 
Marcher, jardiner, cueillir des fruits sur le terrain, promener les chiens, jaser et apprendre de nouveaux mots espagnols par le fait même, cuisiner un peu, admirer le paysage... En fait, je ne fous pas grand chose de mes longues journées... Je ne suis pas pressée. Je veux prendre tout mon temps, étirer ce bonheur.
 

jardin en attente

C'est vraiment le fun de savoir qu'enfin je dispose de tout mon temps sans avoir à me sentir obligée, pressée, coupable. Cette pression et les obligations (faut travailler, ne pas perdre son temps, se rendre utile, bien faire les choses parce que 'on fait bien ou on ne fait pas', faut... faut pas...) que j'ai toujours eu en moi, m'ont complètement abandonné depuis que je suis partie de Montréal...

Plus obligée à rien, ne vivre que pour moi, ne plus être en quête de me faire aimer, moi la fille toujours à l'écoute des gens, toujours à penser aux autres, à même vouer ma vie pour les autres (quand j'étais travailleuse sociale je vivais le bonheur par procuration, n'étant heureuse que si les autres l'étaient)...
 

Luc dit que je ne tiendrai pas, que je vais craquer... Que je ne sais pas rester à ne rien faire, que je vais désirer travailler et surtout bouger pour ne pas m'ennuyer... Il me met presqu'au défi... j'sais pas si je tiendrai...
 
coucher de soleil sur le boisé

J'avoue que ça me fait étrange mais j'aime ce nouveau feeling et ce n'est pas difficile... du moins pour le moment... On en reparlera dans quelques semaines. :-)
le bonheur...
Le fait d'avoir quitté ma job et d'avoir une certaine sécurité financière (à vivre comme on le fait, on est corrects pour un bon bout je cré ben) m'aident énormément à cet état de fait. Souhaitons maintenant que ça dure, parce qu'aujourd'hui, c'est agréable en titi !!

Bon trève de blabla, c'est l'heure d'aller... me reposer un peu.
Je vous embrasse
 
 
Marie France




dimanche 23 septembre 2012

Le bruit de la pluie... – Mishima


Le bruit de la pluie est pareil aux voix de dizaines de milliers de moines lisant des sutrasYukio Mishima
 
  on ADORE la place. . .
on est super tranquilles, que le chant des oiseaux, des cigales, et des autres espèces vivantes dans le boisé à coté, le coq et la vache de la voisine, le ronron de la chatte, le rare jappement des 3 chiens, et les 5 chevaux qui hennissent dans leur enclos lorsqu'ils passent à 40 pieds de la maison;
il y a bien le bourdonnement des colibris aussi, mais très peu d'insectes. Cool!
La route de gravier passe à près de 400 pieds, donc on entend très peu la (petite) circulation.
 
Rocio la voisine responsable de la ferme et sa famille nous sont très agréables. Rocio vend des œufs et de l'excellent fromage. Elle ne parle que l'espagnol, alors on a pas le choix de l'apprendre et de se débrouiller. Je dirais qu'on s'en sort pas trop mal;
on a des fruits (oranges à jus, mangoustans, ramboutans, caramboles, citrons, et quoi encore) et des légumes (melon, echalotes,  radis, poivrons, etc) juste sur le terrain près de la maison;
il fait frais la nuit, magnifique soleil l'avant-midi, il pleut les après-midi mais ça ne nous cause aucun problème, et tempéré les soirées. Les nuits sont confortables et aucun bruit si ce n'est le chant de la forêt;
le village est à 2 km à pied de la maison (une petite marche de santé) où se trouve l'arrêt de bus. Je l'ai fait il y a 2 jours. C'est sinueux et cahoteux, mais ça va très bien.
 
Bref, ce n'est que du bonheur pour le moment, que du bonheur à vivre égoistement sa petite vie sale ;-)
 
On vous en souhaite autant
 
MF XX
 
 
 
 

Je suis... – Joplan

 
Je suis tout ce que j’ai – Janis Joplan
 
Trop mignonne cette petite vieille, fallait que ma soeur me le scanne et me l’envoie.
 
C’est un Norman Rockwell qui a été publié le 4 juin 1938 dans le Saturday Evening Post.
 
Ça me ressemblera quand j'aurai plus de 80 ans. N'est-ce pas que ma soeur avait raison de me le partager. Sourire
 
Bonne journée à tous XX

lundi 17 septembre 2012

je ne veux. . . -Stendhal


Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur - Stendhal
 
sans autre commentaire :-)
Récapitulatif et infos sur notre arrivée.

Vendredi matin, Aéroport Dorval-Houston-San Jose. Y avait du bonheur dans la voiture !
 
Presque 10h de vol en tout.
On nous accueille au Costa Rica en espagnol et en anglais.
Taxi pour se rendre à l'hôtel; Coucher à Mi Casa; Au matin, petit-déjeuner minable; puis re-taxi vers la station d'autobus Musoc. 3 1/2h de route vers San Isidro del General.
Diego et Nelson (gentils jeunes hommes, l'un est fils de la gérante de la ferme, l'autre y travaille) nous accueillent pour nous mener au supermarché pour notre 1re épicerie. Puis, direction : la ferme !

MF et la gata (la chatte)
On s'installe à la ferme (Finca Granadilla Silvestre) près du village de Quizarra dans l'après-midi. (On vous montrera et parlera du site, une autre fois.) La chatte et les 3 chiens nous ont adopté dès le premier contact visuel et sont restés collés depuis. Ils sont très affectueux, mais bien élevés (surprenant étant donné la quantité de gardiens qui passent ici dans une année - chaque nouveau gardien reste environ 1 à 3 mois).
Ces charmantes bestioles nous aiment déjà (compréhensible) ;-)

en se berçant sus l'perron
La météo est fidèle à ce qu'on nous avait dit : soleil le matin, pluie l'après-midi. Ça devrait durer comme ça jusqu'à la fin novembre, quand la mousson cèdera la place à la saison touristique.
Les nuits sont juste assez fraîches (15 à 17·C) pour bien dormir, malgré l'humidité élevée. Durant la journée, lorsque le soleil se pointe le nez, ça peut monter à près de 30·C. Mais, le vent amène inévitablement les nuages et la pluie abondante en p.m. Ils s'accrochent aux montagnes à l'Est, et crèvent sur notre tête.

Les 2 gérants de la ferme sont super sympathiques, tout comme leurs 3 fils. Ils prennent bien soin de nous, nous apprennent quelques mots d'espagnol et nous montrent comment fonctionne la ferme.

À date, on adore l'endroit. Il n'y a aucune pollution sonore, que les bruits de la nature. Il n'y a aucune pollution visuelle, que la beauté de la verdure et le sourire de ma blonde (sic Luc).

On adore l'idée de n'avoir rien à faire, aucun horaire, que du temps à se consacrer. Au Lac Sauvage (La Sarre), on en avait un avant-goût, mais il nous restait quelques formalités (impôt, banque, courrier, changements d'adresse, ...) à compléter, de sorte qu'on ne se sentait pas à 100% à la retraite. Mais ici, n'ayant comme responsabilité qu'une chatte et trois chiens ... Bref, c'est la pura vida !


On vous souhaite une belle fin d'été et que du bon dans votre vie. Un automne pas trop froid, la santé et le bonheur en tout temps.

Nous sommes disponibles par Skype, mais donnez-nous rendez-vous avant afin qu'on ouvre l'ordi.

On vous invite aussi à nous suivre sur le facebook de Marie France : mf et luc

On vous aime super fort.
Luc et MF Xx

La qualité d'un homme ... - Jacques Brel

La qualité d'un homme se calcule à sa démesure: tentez, essayez, échouez même, ce sera votre réussite. - Jacques Brel

Hommage à La Sarre et aux lasarrois.
Petite ville du Nord-ouest québécois, là où il y a moins de 100 ans, les colons ont colonisé, les cultivateurs ont cultivé, les bâtisseurs ont bâti. Là où les gens n'ont eu peur de rien, si ce n'est de ne pouvoir affronter leurs peurs. Ils ont cru à un avenir. Ils ont eu raison, ils y vivent encore.
 
Petite ville animée par ses habitants, qui vit de l'exploitation de ses ressources naturelles et utilise les dons et habiletés de chacun de ses citoyens, du plus vieux au plus jeune - mineur ou forestier, professionnel ou ouvrier, retraité ou enfant de la petite école. Entre autre chose, la ville peut s'enorgueillir de posséder les plus jolis oriflammes que j'aie jamais vu - œuvres splendides par leur naïveté - la plupart m'ont semblé des œuvres d'enfants.
 
La Sarre est la ville qui a vu naître l'homme avec qui je partage ma vie. C'est pourquoi je vous en parle ici. Il peut être fier d'avoir vu le jour la-bas. Il peut aussi être fier de son père Gérald, un autre qui a voulu donner de sa passion à la ville.
Cet homme, fidèle à la lignée des bâtisseurs, et avec une équipe de travailleurs tous autant acharnés, a commencé une route pour mener l'Abitibi à la mer, au nord du pays. Ils ont eu à se battre contre les éléments, à composer avec la présence des arbres, rivières et collines,  et affronter d'innombrables dangers. Malgré les difficultés, ils ont toujours réussi à progresser. Cependant, une bataille politique se jouait aussi en parallèle. C'est là qu'ils ont échoué. Dommage pour eux, la route passera finalement par Amos.


Aujourd'hui, La Sarre se trouve quasiment au bout de la 393. Au-dela, c'est la forêt, les rivières et ultimement la Baie James. Mais il n'en demeure pas moins que malgré la distance, malgré les maringouins et les épinettes, malgré l'été trop court et l'hiver trop froid, les gens de LaSarre peuvent être fiers d'eux, ainsi que de tous les travailleurs qui ont eu et ont encore, à cœur le développement de leur place.
 
Merci La Sarre, merci monsieur Bussières, merci au magnifique accueil de tous vos gens.
 
Marie France xx
 
N.B. Pour en savoir plus long, cherchez les documents d'archives et le vidéo 'Mon pays, mes amours'.
P.S. Je leur devais bien ça avant de vous amener avec nous au Costa Rica !  À très bientôt